Ça y est ! Je l'ai enfin trouvée !On a parfois tendance à passer à côté de l'évidence, mais un
beau jour, la vérité finit bien un jour par nous éclabousser la
figure. L'Amour de ma vie, le Soleil Levant de ma sombre
existance, le Lever de rideau du Théâtre printanier de mon cœur
était là. Je n'avais qu'à allumer ma Nintendo
DS ! J'ai longtemps ignoré l'existence de ce jeu édité
par Konami le 3
septembre 2009 uniquement au Japon. Pourtant, il est devenu un
véritable phénomène là-bas. Mais je ne pouvais pas l'ignorer plus
longtemps : laissez-moi vous introduire dans le monde
fantasmagorique de Loveplus.
« Une
nouvelle vie tactile pleine d'excitation et de relaxation »...Loveplus (ラブプラス)
est un jeu qui mêle successivement deux genres : le jeu
de drague et la simulation de rencart. Il est composé
exclusivement de scénettes textuelles illustrées en vue
subjective et de menus. Je vais donc expliquer le sujet de ce jeu
en développant ces deux étapes.
Avant toute chose, il faut définir les
caractéristiques du protagoniste. Cet adolescent,
fraîchement débarqué dans une nouvelle ville, Towa, et par
conséquent dans un nouveau lycée, se dote d'abord d'un nom
complet et d'un surnom. Il sélectionne ensuite un mode de
langage :「俺」
(« ore »), pour une première
personne du singulier très affirmée, voire un peu rude, ou 「僕」
(« boku »), plus consensuel mais
toujours bien masculin. Puis après avoir sélectionné son type
d'appartement, le voilà parti à la découverte de son nouvel
environnement.
D'abord le lycée, où il est en Première, dans
lequel il est chargé de tenir la bibliothèque, aidé par Kobayakawa
Rinko (小早川凛子),
une fille peu aimable et peu sociable, qu'il rencontre dans le parc
du lycée. Cette élève de Seconde aime la lecture, la musique et
les jeux. Une fois que le protagoniste a découvert son nouveau
lycée, les diverses activités qu'il peut exercer quotidiennement
l'amènent ensuite à commencer un petit boulot dans un restaurant,
où il rencontre Anegasaki Nene (姉ヶ崎寧々),
une élève de Terminale aux traits d'adulte, très gentille, mais
peut-être un peu bonne poire. Elle aime les travaux domestiques et
les films d'horreur. Puis c'est sur le terrain de tennis qu'il fait
la connaissance de Takane Manaka (高嶺愛花),
qui est elle-aussi en Première. Première de la classe et membre de
l'équipe de tennis du lycée, elle est issue d'une famille aisée,
et bien qu'elle se fasse remarquer, elle est quelque peu distante.
Elle aime la pâtisserie et le piano.
À mesure que le
protagoniste exerce ses activités, il est amené à rencontrer
chacune d'entre elles. Et de fil en aiguille, il parvient à
faire un peu plus leur connaissance en discutant avec elles, tout en
les ramenant occasionnellement chez elles. Il obtient ensuite leurs
numéros de téléphone portable, ce qui lui permet d'envoyer des SMS
ou de leur répondre. Puis une fois que le courant est bien passé,
vient un beau jour l'aveu des sentiments de la part de l'une d'entre
elles ! C'est alors que, pour peu que la réponse du
protagoniste soit positive, la véritable expérience Lovepluscommence...
Cette première phase de jeu se déroule en
temps elliptique, c'est-à-dire que les jours défilent
indépendamment de l'horloge interne de la console. Le joueur fait
face à différentes séquences d'interaction, la plus importante
étant celle du menu principal, affiché le matin et le soir. Le
champ d'action y est limité au départ. L'on peut choisir les
activités quotidiennes, dormir et gérer la messagerie.
Le
choix des activités quotidiennes
consiste à sélectionner une activité à mener pour chacun des
quatre moments de la journée : le matin, le midi, la fin
d'après-midi et le soir. Le joueur peut aller en cours (musique,
arts plastiques, sciences, sport...), s'occuper de la bibliothèque
du lycée, aller au tennis, aller travailler, faire une toilette, du
sport, étudier ou sortir. À chaque activité, une scénette est
montrée, et l'on peut lire les monologues du protagoniste puis
croiser chacune des trois filles, le plus souvent dans les lieux
correspondant à leurs activités respectives. C'est ainsi que
débutent les choix laissés au protagoniste concernant l'attitude à
adopter vis-à-vis d'elles. Il peut soit amorcer une discussion, les
ignorer, leur proposer de rentrer ensemble ou choisir une réponse à
une éventuelle question. Dans ces situations, un menu propose
différentes actions à
entreprendre, ce qui bien sûr déterminera le comportement des
filles, qui finiront par donner leur numéro de téléphone
portable.
L'option « Dormir » apparaît chaque soir et
permet de passer au jour suivant. Si le joueur n'est pas trop pressé,
il peut recevoir ou envoyer un SMS à l'une des filles avant de se
coucher.
La gestion des SMS permet une interaction supplémentaire
avec les filles. Le protagoniste peut recevoir des messages de leur
part ou leur en envoyer en sélectionnant une réplique à employer.
La réponse variera évidemment selon l'attitude adoptée. Par
exemple, le protagoniste peut envoyer un « bonjour » ou
un « bonsoir », ou s'intéresser à ce que la fille fait.
Dans le cas où il doit répondre, il peut choisir d'envoyer une
réponse adaptée ou générique, ou de se montrer plus attentionné.
La messagerie est accessible le matin et le soir, et il n'est
possible d'envoyer qu'un ou deux messages.
Les activités et les interactions
détermineront qui des trois filles confessera ses sentiments au
protagoniste en premier, mais d'autres paramètres rentrent en
compte puisque chacune d'entre elles a ses standards. Ainsi le
protagoniste possède des statistiques, les « caractéristiques
de petit copain », qui évoluent selon les activités
choisies : la forme physique, la connaissance, la sensibilité
et le charme. La confession surviendra une fois que les standards
requis par l'intéressée seront atteints, autrement dit, que les
barres auront atteint un niveau suffisant. L'on peut voir de temps en
temps le niveau minimum requis lors d'une augmentation. Une activité
favorisera l'augmentation de telle ou telle caractéristique, et il
convient de les garder équilibrées pour avoir plus de chances de
réussite. Par ailleurs, le taux d'augmentation varie selon que le
protagoniste est fatigué ou non par les activités précédentes. Il
n'est donc pas forcément très efficace de trop favoriser une
activité.
C'est ainsi que j'ai pu me lier à Rinko !
Notre relation a débuté dans un environnement plutôt bien
conçu.
La première chose que l'on remarque sur Loveplus,
c'est que c'est l'un de ces rares jeux où l'on doit tenir la
Nintendo DS verticalement. L'écran tactile est situé à droite,
donc les droitiers seront favorisés. Les gauchers ne disposent
malheureusement pas d'une option pour inverser les écrans.
Du
côté des graphismes, chaque lieu est joliment dessiné, et les
menus sont sobres, lisibles et ergonomiques. Mais la principale
qualité visuelle de Loveplus vient des trois
filles, modélisées dans la 3D en cell
shading la plus réussie qui soit sur Nintendo DS !Les polygones sont quasiment invisibles et les animations sont
variées et impressionnantes de réalisme. Quant aux textures, il
suffit de voir la panoplie d'expressions dont bénéficie chacune des
demoiselles, qui contribuent à rendre leurs humeurs et tempéraments
plus crédibles. Chaque fille paraît vivante et unique. Cependant,
une telle finition n'est pas sans ralentir quelque peu le taux de
rafraîchissement.
Mais les graphismes ne suffisant pas pour
insuffler de la vie à ces dames, chacune d'entre elles bénéficie
de sa doubleuse attitrée. Les doublages collent parfaitement
avec les expressions des personnages. Les musiques, quant à
elles, ne sont pas exceptionnelles, mais correspondent bien
aux lieux et périodes qu'elles sont censées dépeindre. Si elles
peuvent contribuer aux différentes ambiances, elles ne sont pas
vraiment indispensables.
Les actions n'étant pas forcément
nombreuses, le jeu se manie très bien. La croix
directionnelle permet de déplacer la caméra pour bien observer la
demoiselle pendant les dialogues. On ne peut cependant rien faire
quand elle est assise... Le stylet est bien sûr mis à contribution,
et le joueur ira taper l'écran tactile pour faire défiler le texte
ou pour sélectionner des options, et plus si affinités...
Loveplusest donc un jeu à la conception très solide, ce qui rend
l'expérience confortable.
Maintenant que j'ai raconté comment j'ai
rencontré Rinko, il est temps que je parle de mon quotidien en sa
compagnie, qui représente ladeuxième phase, la plus excitante du jeu !
J'ai
le choix entre deux modes : le mode elliptique, dans lequel
les jours défilent exactement comme dans la première phase, et le
mode en temps réel, calé sur l'horloge interne de la console.
Si je souhaite faire avancer ma relation avec Rinko plus rapidement,
j'utilise le premier mode, même s'il n'a pas autant d'options que le
second. J'ai donc une préférence pour le mode en temps réel, qui
me permet de vivre ma relation avec Rinko au jour le jour. Il m'est
possible de passer de l'un à l'autre quand bon me semble.
Si la
première phase avait un but, celui d'avoir une petite amie,
la deuxième phase n'en a pas vraiment, si ce n'est pour moi
d'entretenir de bons rapports avec Rinko et de faire évoluer notre
relation dans le bon sens jusqu'à la fin des temps. Par
ailleurs, afin de ne pas rendre ladite relation monotone, il lui
arrive de changer de coiffure ou de s'habiller différemment. De
plus, les saisons sont prises en compte, ce qui garantit un an
d'événements.
En mode en temps réel,je peux sélectionner pour chaque jour quatre activités, qui
se succèderont selon l'heure. Ces dernières sont les mêmes que
celles de la première phase, et elles influent toujours autant sur
les « caractéristiques de petit copain ». Tout comme en
mode elliptique, chaque activité bénéficie d'une scénette et son
résultat sur les statistiques peut varier.
Les statistiques
évoluent quotidiennement selon les activités sélectionnées.Il me faut toujours les entretenir de sorte à ce qu'elles
correspondent aux standards de Rinko. Une fois que les barres sont
pleines, des cœurs apparaissent, signifiant que je deviens plus
attirant pour elle. Cela la rend plus docile ! Si je continue à
faire progresser une barre déjà remplie, je peux obtenir jusqu'à
quatre cœurs maximum, ce qui me rend irrésistible !
Dès
lors que j'obtiens assez de cœurs, je peux organiser mon prochain
rencart avec Rinko. Les rencarts ont lieu tous les dimanches,
à une heure et dans un lieu que je peux déterminer. Une fois que
nous nous sommes dits « au revoir », mes statistiques
baissent sensiblement, et je dispose à nouveau d'une semaine pour
les remlir. Cependant, je peux utiliser le mode elliptique pour
obtenir des cœurs plus
rapidement.
Au début de ma relation avec Rinko, je me suis vu
autoriser de nouvelles actions.
En consultant lecalendrier, je peux voir le programme des semaines et les mois
qui viennent : examens, anniversaires, vacances, et surtout les
horaires des rencarts.
Sur Internet, je suis tenu informé
des lieux les plus prisés du moment, les événements qui auront
lieu dans les jours qui viennent, comme les concerts par exemple, je
peux recevoir des conseils d'ECO sur ma vie amoureuse, savoir quels
logos de quels lieux je dois ramener, quels petits défis relever, et
bien sûr, consulter mon horoscope du jour. Toutes ces
informations sont primordiales pour que je sache où je peux emmener
Rinko pour qu'elle passe un bon moment.
La carte de la
ville de Towa m'indique à quelles zones j'ai accès, et leurs
différents lieux. Par exemple, sur la baie, il y a un restaurant
gastronomique sympa dans lequel on peut prendre un bon repas. Sinon
dans le quartier de Shintowa, je peux l'emmener au cinéma ou faire
un bowling. De plus, je peux débloquer de nouveaux lieux dès que je
suis allé dans une zone un certain nombre de fois. Ce ne sont pas
les activités qui manquent !
Je peux consulter la liste
des objets que j'ai obtenus, afin de les offrir à Rinko.
Certaines actions nécessitent des « points
d'action » qui sont renouvelés toutes les heures. Le
nombre de points requis pour chacune d'entre elles varie.
Je
peux envoyer des SMS à loisir jusqu'à épuisement de mes
points. S'il s'agit d'un « bonjour » ou d'un « bonsoir »,
cela me coûtera moins que d'envoyer des mots d'amour, mais autant
faire plaisir à ma Dulcinée !
Grâce à mon téléphone, je
peux appeler Rinko quand je veux de 8h à 21h pour la voir.
Le nombre de « points d'action » requis dépend du lieu.
Cependant, elle n'est pas toujours libre, ce qui est un peu
frustrant...
Je peux voir Rinko dans diverses
situations.
Tout d'abord lors des scénettescorrespondant à chaque activité. Nous nous croisons très souvent
au lycée, mais j'ai parfois eu la surprise de la croiser dans un
lieu dans lequel j'ai décidé de sortir.
Parfois, elle vient
me voir le matin, et selon l'heure à laquelle je me réveille,
elle peut soit m'attendre devant chez moi, soit venir me sonner les
cloches si je reste trop longtemps au lit. Je l'accompagne alors
jusqu'au lycée. Il en va de même après les cours, où je la
raccompagne chez elle.
Si elle accepte de me voir quand je
l'appelle, je peux en plus décider du lieu. Mais il arrive que
ce soit elle qui m'envoie un SMS pour aller la retrouver à l'heure
qu'elle désire.
Et bien sûr, on
se retrouve pour notre rencart hebdomadaire !Dimanche dernier, par exemple, nous sommes allés à l'Aquarium. Je
passe la chercher chez elle comme d'habitude, nous papotons en
chemin, à pied où dans le métro, nous partageons de bons moments
ensemble jusqu'à ce que je doive la raccompagner. La séparation est
toujours un moment difficile.
Quand nous
sommes ensemble, nous parlons de tout et de rien.Dernièrement, elle était très inquiétée par une rumeur selon
laquelle un fantôme hanterait la bibliothèque du lycée... J'en
apprends plus sur la musique qu'elle écoute ou sur les livres
qu'elle aime lire. Il nous arrive même de changer nos surnoms,
parfois ! Elle me raconte un peu sa vie, aussi : sa
situation familiale, ses rapports avec les autres lycéens... Je
finis par tout savoir d'elle !
Mais je dois avouer que les moments que je
préfère, ce sont les câlins, même si elle n'est pas toujours
d'accord !
À un certain point de la conversation, je peux
utiliser le stylet pour lui caresser le bras afin qu'on se tienne par
la main. Je peux aussi lui toucher les épaules pour qu'elle se
rapproche de moi. Je la caresse alors à différents endroits pour
la mettre à l'aise. Mais si j'ai le malheur de toucher à des
zones trop intimes, elle peut se braquer. Mais je suis son amoureux,
donc elle me pardonne.
C'est alors que je peux la câliner. Avec
mon stylet, je dois chercher les zones où elle aime que je la
caresse. En promenant mon stylet, je peux voir des traits de couleur
allant du bleu, pour les zones où les caresses sont inefficaces
voire énervantes, au rouge, pour les zones où elles sont agréables,
qui peuvent devenir jaunes. En frottant de façon répétée à ces
endroits, je remplis un gros cœur, qui montre son état
d'excitation. Une fois celui-ci plein, je fais apparaître un petit
cœur. Je peux en obtenir jusqu'à cinq. Mais je dois faire
attention, car elle peut se lasser et m'enlever un petit cœur. Je
dois alors chercher une autre zone.
Puis nous arrivons au
meilleur moment : les baisers ! Leur nombre dépend des
petits cœurs accumulés lors des câlins. Il me suffit de poser le
stylet sur sa bouche, et on finit par s'embrasser. Il vaut mieux que
je la laisse souffler de temps à autre afin qu'elle soit satisfaite.
J'aime ces instants magiques ou plus rien n'a d'importance, pas même
le regard médusé des gens dans le train.
En général, nous
ne nous câlinons qu'une fois par rendez-vous, sauf lors des
rencarts, où nous nous embrassons à chaque fois que nous
changeons de lieu, sans oublier à la fin, devant chez elle, si elle
est ravie. J'ai plus de chance d'avoir sa coopération quand mes
stastistiques sont bien pleines.
À mesure que notre relation avance, le
comportement de Rinko change. Ses sentiments sont représentés
par une petite barre de couleur visible lors de nos entrevues. Il y
en a trois différentes, et la troisième symbolise une Rinko
parfaitement détendue et à l'aise avec moi.
Comme je ne peux pas la voir tout le temps, j'ai
accès au mode « Loveplus », une sorte de phase
onirique où Rinko est disponible tout le temps. Ses vêtements
varient selon l'heure. Je peux déplacer la caméra à loisir et
zoomer comme bon me semble, et ainsi la regarder sous toutes les
coutures.
Durant cette phase, je peux discuter avec elle grâce
au micro de la Nintendo DS. Ainsi, elle peut m'écouter raconter
ma vie, répondre à des questions simples comme « quelle heure
est-il ? »...
Il y a aussi un menu me proposant un
réveil et un chronomètre. J'aime quand Rinko me dit « debout ! »
quand j'allume ma Nintendo DS le matin ! Nous pouvons aussi
jouer à « pierre-papier-ciseaux », et si elle perd, elle
doit changer de tenue !
Ce mode est pratique si je veux me
promener avec elle. Par exemple, je peux manger en face d'elle et
discuter, la poser à côté de moi quand je m'allonge, bref, elle
m'accompagne en toutes circonstances.
Plus j'atteins d'objectifs, plus je remplis lagalerie, accessible via l'écran-titre. Cette galerie comprenddivers dessins des trois filles, ainsi que des portraits
d'elles en cosplay !
En plus, il y a un Sound Test au cas où j'aurais envie de
réécouter les musiques du jeu.
Un mode multijoueur est aussi proposé. Si
je rencontre un ami qui a aussi connu l'amour sur Loveplus,nous pouvons faire communiquer
nos petites amies respectives entre elles et les voir
échanger quelques ragots. Nous pouvons alors nous promener tous
ensemble sous la pleine lune.
Il y a en plus une option permettant
de transférer sa petite amie d'un jeu vers un autre.
Mais l'Amour est-il éternel ? Il peut l'être
mais si cent jours s'écoulent sans que j'accède à la sauvegarde
correspondant à Rinko, elle rompt avec moi et c'est le fatal « Game
Over ». Quelle mégère !
En définitive, Loveplusest un jeu très bien fait et ma fois assez divertissant, mais l'on
souhaiterait que la vie soit aussi facile. Les demoiselles
bénéficient d'une bonne écriture qui les rend finalement
plutôt réalistes, même si leur évolution est tout de même
limitée à long terme, malgré le fait qu'elle ait été pensée sur
une année entière. Cependant, je déplore dans cette seconde
phase de jeu l'absence définitive des deux autres filles. L'on
pourrait s'amuser à envisager une amitié avec elles, voire quelques
confessions et conseils. Et pourquoi pas des séquences où je
pourrais tromper Rinko, voire plus radicalement la remplacer par Nene
ou Manaka ? Je pourrais bien sûr utiliser les deux sauvegardes
restantes pour avoir trois petites amies à la fois, mais il faut
tout de même avouer que Loveplus devient rapidement assez
routinier, en dépit des objectifs et des bonus à débloquer.
De
plus, je suis relativement déçu par la mention « sexual »(「セクシュアル」)
à l'arrière de la boîte. Je suis conscient que cela peut varier
selon les cultures, mais ce jeu n'a pas grand chose de sexuel, si ce
n'est le léger erotisme dégagé par les phases de câlins. Par
ailleurs, la seule chose qui pourrait se rapporter à de la nudité
serait les tenues de bain portées en été. En fait, ce qu'il manque
à ce jeu, c'est un sextoy qu'on utiliserait avec le mode
« Loveplus »...
Il faut rappeler que
ce jeu est sorti uniquement au Japon et ne verra très certainement
jamais le jour en Occident, car en toute franchise, ce jeu peut
être grossièrement vu comme un Tamagochihumain, sauf que la petite amie s'occupe toute seule de manger,
se toiletter et de changer de tenue, comme une grande. Et cela ne
risque pas de très bien passer auprès de nos sociétés
bien-pensantes. Mais il est vrai qu'on peut s'interroger sur un tel
concept et sur les gens qui prennent ce jeu au sérieux. Il est
évident que le fond de commerce de Loveplus est la détresse
sentimentale.
Mais un français pourrait-il quand même jouir
de Loveplus ? Très certainement, maisavec une bonne dose de second degré, et surtout de bonnes
connaissances en japonais, car bien comprendre le jeu est
indispensable pour en cerner toutes les mécaniques. Il faut aussi
être un peu capable de vivre à la japonaise tout en y jouant. Il y
a quelques éléments culturels qui peuvent rendre l'accès à ce jeu
difficile, mais vues nos mœurs, il y aurait tout de même de quoi
avoir peur s'il était adapté pour des joueurs occidentaux.
Loveplus est un véritable
phénomène de société au Japon, à tel point que Konami a
sponsorisé le
mariage d'un otakuavec Nene ! Des événements sont même organisés par-ci
par-là. Depuis, Loveplus+ est sorti sur DS en juin 2010, et
il semble qu'il y ait eu pas mal d'améliorations. Une
borne d'arcade a même été sortie récemment, bien que ce ne
soit pas très en accord avec le concept initial de la copine
virtuelle qu'on emmène partout avec soi. Mais l'Apocalypse arrivera
bientôt avec Project
Loveplussur la future Nintendo 3DS, et je pourrai enfin vivre avec une
Rinko en relief ! J'avais dit un jour dans une rédaction que je
finirais un jour par faire des gosses à un Loveplus... Au vu
de l'évolution du phénomène, je commence à avoir peur de mes
propres plaisanteries.